rien ne peut arrêter le pape dans sa quête de synodalité.

Selon un archevêque australien

rien ne peut arrêter le pape dans sa quête de synodalité.

L'archevêque Mark Coleridge affirme que l'époque de l'Église autocratique et monarchique "est révolue". Il exprime sa confiance dans la voie synodale allemande et estime que les discussions sur le schisme sont "ridicules".

 

Robert Mickens

Cité du Vatican

7 mai 2021

 

 

Le pape François n'a personne dans son petit cercle de conseillers, connu sous le nom de Conseil des cardinaux, qui soit originaire d'Océanie. Alors que les autres continents ont un siège à ce conseil de sept membres, la chaise de l'Océanie est vide depuis octobre 2018, date à laquelle le pape a remercié le cardinal australien George Pell pour ses services.

Il y a trois cardinaux d'Océanie qui sont tous âgés de moins de 80 ans et qui auraient pu facilement prendre la place de Pell : John Dew de Nouvelle-Zélande, John Ribat de Papouasie-Nouvelle-Guinée et Soane Patita Mafi de Tonga. Mais François n'a choisi aucun d'entre eux. Et lors des deux consistoires qui ont suivi la vacance de Pell, il n'a pas nommé de nouveaux cardinaux en Océanie.

Des éclairs de lucidité

C'est dommage que le chapeau rouge soit une exigence pour combler la place de G. Pell. Si ce n'était pas le cas, le pape n'aurait pas pu faire mieux que de choisir l'archevêque Mark Coleridge de Brisbane. Âgé de 72 ans, ce natif de Melbourne et spécialiste de l'écriture sainte est probablement l'évêque le plus brillant de toute l'Océanie. Actuellement président de la Conférence épiscopale australienne, il est l'une des figures majeures de la préparation du Concile de son pays.

M. Coleridge s'est récemment joint au cardinal Dew et au théologien britannique Thomas O'Loughlin - que les lecteurs connaissent comme un collaborateur régulier de La Croix International - pour une discussion intéressante et instructive sur la synodalité dans l'Église.

La conversation en ligne était animée par un autre collaborateur de LCI, Joe Grayland, prêtre et liturgiste dans la Nouvelle-Zélande natale de J. Dew. Elle fait partie d'une nouvelle série intitulée « Des mots pour comprendre » ("Flashes of Insight") : il s’agit de conversations sur l’actualité de l'Église catholique.

Ces quatre prêtres ont offert plus que de simples flashs de compréhension de la synodalité. Ils ont soulevé des questions importantes sur cette voie, pas toujours claire, dans laquelle le pape jésuite pousse l'Église à s'engager. Leur échange a duré plus d'une heure et demie, un temps vite passé et qui envalait la peine.

Une voix claire pour la synodalité

Les commentaires de Mark Coleridge ont été particulièrement intéressants et ont rappelé pourquoi il est apparu, de façon peut-être surprenante pour ceux qui le connaissent depuis longtemps, comme l'un des évêques qui soutient le mieux les espoirs du pape pour une Église synodale.

Il a reconnu que la synodalité est encore désordonnée, qu'elle est marquée par des tensions et qu'elle exige une « sainte patience ». Mais il s'est dit absolument convaincu que c'est « la voie à suivre... c'est ce que l'Esprit dit à l'Église aujourd'hui ».

M. Coleridge a décrit les premières étapes de la mise en œuvre de la synodalité comme un "moment d’éveil", qui "recentre toute l'Église". Il a ajouté que cela nous appelle "à une nouvelle foi" où toutes les vocations sont reconfigurées et pas seulement celles des laïcs.

L'archevêque a déclaré que "l'appel à la synodalité est profondément biblique", nous montrant que nous ne faisons pas partie d'une "Église immobile mais en marche", qui est continuellement en recherche."

Toute discussion sur l’Eglise société parfaite est simplement... un non-sens", a-t-il déclaré.

Il a qualifié le patriarche Abraham de "père de la synodalité" et a souligné que le "cheminement" est une métaphore fondamentale de la Bible". « C'est une remise en cause, un déplacement d'un endroit à un autre", a déclaré l'archevêque australien tout en prévenant que « tout cela a un prix. »

« Cela implique des décisions douloureuses sur ce que nous laissons derrière nous et ce que nous assumons », a-t-il déclaré.

Allemagne : "Parler d'hérésie et de schisme est un non-sens".

Bien sûr, "l'autocratie et le modèle monarchique de l'Eglise" seraient "plus rapides et plus clairs", a-t-il admis. Mais il a ensuite déclaré directement : "Ces jours sont révolus !"

M. Coleridge, en contraste frappant avec son compatriote australien George Pell, a parlé positivement du "chemin synodal" qui se déroule actuellement dans l'Église catholique en Allemagne.

J'ai une grande confiance dans les Allemands et dans le cardinal Marx", a-t-il déclaré. Et s'il a reconnu que certains, en particulier à Rome, ont exprimé leur inquiétude face à cette expérience synodale, il a rejeté les avertissements et les condamnations exprimés par certains clercs haut placés.

"Tous ces discours sur l'hérésie et le schisme... Je pense simplement, franchement, que c'est ridicule", a-t-il déclaré.

Il est allé jusqu'à dire que, "tant qu'il y aura un dialogue solide" entre l'Allemagne et le Vatican, le Chemin synodal "s'avérera être un cadeau non seulement pour l'Allemagne, mais aussi pour l'Église dans le monde entier".

S'exprimant à propos du Concile d'Australie, Mgr Coleridge s'est dit "totalement convaincu" que la décision d'ouvrir ce processus a été prise "sous l'influence de l'Esprit Saint".

"Je m'attends à des surprises, comme à Vatican II".

"C'est un moment de l'Esprit. Si ce n'est pas le cas, il ne nous reste que la politique et la gestion. Ni l'un ni l'autre ne sont suffisants pour faire face à la crise à laquelle nous sommes confrontés. C'est une crise. Il n'y a pas moyen de la contourner", a-t-il déclaré.

« Mon espoir est que l'Esprit nous surprenne tous et nous montre des voies que nous n'avions pas imaginées », a déclaré M. Coleridge.

« Je m'attends donc à des surprises lors des assemblées », a-t-il réitéré. « Tout comme nous avons eu des surprises lors du Concile Vatican II, personne n'a vu venir ce est venu ».

John Dew, Tom O'Loughlin et Joe Grayland eux aussi ont dit des choses importantes auxquelles l'Église doit réfléchir. T. O'Loughlin et J. Grayland ont ouvert la discussion sur des sujets comme la participation des évêques, des théologiens et des laïcs actifs dans les paroisses, les services de proximité et autres ministères.

Michael Kelly, le prêtre jésuite australien qui a contribué à la création de La Croix International, et John Murphy, un père mariste qui est l'un des rédacteurs de CathNews New Zealand, se sont joints à eux dans le cadre du projet "Flashes of Insight".

Si vous chercher le dialogue qui pourrait vous éclairer et vous aider à réfléchir sur les questions d'actualité dans l'Église, jetez un coup d'œil à "Flashes of Insight".

Ce n'est qu'une étape de plus dans le voyage synodal.

https://international.la-croix.com/news/letter-from-rome/australian-archbishop-says-theres-no-stopping-popes-push-for-synodality/14261

Australian archbishop says there's no stopping pope's push for synodality

Archbishop Mark Coleridge says days of the autocratic, monarchical Church "are over", expresses confidence in German synodal path, saying talk of schism is "ridiculous".

By Robert Mickens

Vatican City

Pope Francis has no one in his small circle of advisors, known as the Council of Cardinals, who is from Oceania.

While the other continents have a seat in the seven-member "kitchen cabinet" or C7, Oceania's chair has been empty since October 2018. That's when the pope thanked Australian Cardinal George Pell for his services and removed him from the group.

There are three cardinals from Oceania who are all still under the age of 80 that could have easily taken the place of Pell -- John Dew of New Zealand, John Ribat of Papua New Guinea and Soane Patita Mafi of Tonga.

But Francis did not choose any of them. And in the two consistories since Pell's vacancy, the pope did not make any new cardinals in Oceania.

"Flashes of Insight"

It's too bad the red hat is a requirement to fill Pell's slot. Because if it weren't, the pope couldn't do any better than to choose Archbishop Mark Coleridge of Brisbane.

The 72-year-old Melbourne native and scripture scholar is probably the brightest bishop in all of Oceania. Currently the president of the Australian Bishops' Conference, he is one of the major figures involved in preparing his country's Plenary Council.

Coleridge recently joined Cardinal Dew and British theologian Thomas O'Loughlin -- whom readers will recognize as a regular contributor to La Croix International -- for an engaging and informative video discussion on synodality in the Church.

The online conversation was moderated by another LCI contributor, Joe Grayland, a presbyter and liturgist in Dew's native New Zealand. It's part of a new series called, "Flashes of Insight: Topical conversations about and of interest to the Catholic Church."

All four of these priests offered more than just "flashes" of insight regarding synodality.

They also raised important questions about this new and not always clear path the Jesuit pope has pushed the Church to embark upon.

Their session ran to more than an hour-and-a-half, but it went quickly. And it's well worth the time.

An articulate voice for synodality

Mark Coleridge's comments were particularly interesting and served as reminder why he has emerged, perhaps surprisingly to some who have known him for a long time, as one of the bishops who has embraced and has best articulated the pope's hopes of a synodal Church.

He acknowledged that synodality is messy, is marked by tensions and requires "holy patience". But he said he was absolutely convinced that this "is the way forward... is what the Spirit is saying to the Church today".

Coleridge described these early steps of trying to implement synodality as a "a moment of awakening", which is "recentering the whole Church". He said it is calling us "to a new kind of faith" where all vocations are being reconfigured, not just those pertaining to lay people.

The archbishop said the "call to synodality is profoundly biblical", showing us that we are not part of a "static, but an on-the-way Church" that is continually in process."

Any talk of being the perfect society is simply... well, nonsense," he said.

He called the Patriarch Abraham the "father of synodality" and pointed out that "journeying" is the root metaphor of the Bible."

It is dislocation, moving from one place to another," the Australian archbishop said.

But he warned that this all happens at a price."

It will involve painful decisions of what we leave behind and what we take on," he said.

Germany: "Talk of heresy and schism is nonsense"

Of course, "autocracy and the monarchical model of Church" would be "quicker and cleaner", he admitted. But then he said flat out: "Those days are over!"

Coleridge, in stark contrast to his fellow Australian George Pell, spoke positively of the "Synodal Path" that is currently underway in the Catholic Church in Germany."

I have great confidence in the Germans (and) in Cardinal Marx," he said.And while he acknowledged that some, especially in Rome, have expressed anxiety over Germany's synodal experiment, he reject the dire warnings and condemnations even some senior clerics have expressed.

"All this talk about heresy and schism... I just think, frankly, is ridiculous," he said.

And he went as far to say that, "as long as there is a robust dialogue" between Germany and the Vatican, the Synodal Path "will prove to be a gift not only for Germany, but to the Church around the world".

Speaking about of the Plenary Council of Australia, Archbishop Coleridge said he was "utterly convinced" that the decision to open this process was made "under the influence of the Holy Spirit".

"I'm expecting surprises, like at Vatican II"

"This is a Spirit moment. If that is not true, then all we are left with is politics and management. And neither is nearly enough to face this moment of crisis we're facing. And it is a crisis. No way around it," he said."

My hope is that the Spirit will surprise us all and show us ways we hadn't imagined," Coleridge said.

"So I'm expecting some surprises at the assemblies," he reiterated. "Just as we got surprises at the Second Vatican Council -- no one saw coming what, in fact, came.

"There's a lot more on the video. And not just from Mark Coleridge. John Dew, Tom O'Loughlin and Joe Grayland say important things the Church needs to ponder.

And O'Loughlin and Grayland have opened discussions on other topics, engaging bishops, theologians and Catholics active in parishes, outreach and other ministries.

They have been joined at the "Flashes of Insight" project by Michael Kelly, the Australian Jesuit priest who was instrumental in creating La Croix International, and John Murphy, a Marist Father who is one of the editors at CathNews New Zealand.

If you are looking for dialogue and good conversation that might enlighten you and help you think about current issues in the Church, then take a look at "Flashes of Insight".

It's just another step on the synodal journey.

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