L'avenir de la réforme liturgique catholique

L'avenir de la réforme liturgique catholique

À part la sexualité, rien n'est plus débattu dans l'Église catholique que la liturgie

13 avril 2021

Thomas Reese, sj

RNS, Religion News Service

À part le sexe, rien n'est plus vivement débattu par les catholiques que la liturgie. Chacun a des opinions bien arrêtées fondées sur des années d'expérience personnelle.

Dans les années 1960 et 1970, le pape Paul VI a mis en œuvre des réformes liturgiques révolutionnaires définies par le concile Vatican II, mais près sa mort en 1978, le Vatican a mis un terme à ces changements. Il est maintenant temps de passer à la deuxième phase.

Dans une chronique précédente, j'ai recommandé que la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements à Rome mette à jour le processus par lequel elle examine les questions liturgiques. Je plaidais pour plus de transparence et de consultation, conformément au principe de collégialité promu par Vatican II et au principe de synodalité promu par le pape François.

L'objectif d'un processus transparent et collégial est de développer une bonne liturgie qui soit soutenue par un consensus au sein de la communauté.

Dans ces lignes, je propose mes idées pour améliorer la liturgie afin d'essayer de lancer le débat, en invitant les spécialistes et d'autres personnes à examiner mes propositions de manière transparente et collégiale.

Un audit de l’office pour la liturgie du Vatican pourrait conduire à une réforme liturgique

Inculturation

Le rite romain a été développé en Italie et en Europe occidentale il y a des siècles. Jean-Paul II a magnifiquement écrit sur l'importance d'inculturer le christianisme, c'est-à-dire de l'enraciner dans des cultures autres que sa base européenne. La question sans réponse est de savoir comment réaliser l'inculturation en termes concrets dans la liturgie aujourd'hui.

Chaque conférence épiscopale doit être encouragée à réunir des universitaires, des poètes, des musiciens, des artistes et des pasteurs pour développer des liturgies adaptées à leurs cultures spécifiques. Lorsque la liturgie est déconnectée de la culture locale, elle devient ennuyeuse et meurt. Ces nouvelles liturgies doivent faire l'objet de tests avant d'être adoptées.

Ministère

Les conférences épiscopales devraient discuter de la nécessité de nouveaux ministères liturgiques et de la question de savoir qui peut être appelé à pratiquer la liturgie. Le travail de liturgie peut-il être mis à part ? Tous les responsables liturgiques doivent-ils être célibataires, de sexe masculin et employés à plein temps ? Un diacre ou un laïc peut-il oindre les malades ou entendre les confessions ? À une époque où le nombre de prêtres diminue, il faut se poser ces questions.

Œcuménisme

Outre le renouveau liturgique, Vatican II a mis l’accent sur le progrès dans les relations avec les autres Eglises chrétiennes. Une façon d’y parvenir est de rapprocher nos liturgies. L’Eucharistie est-elle un signe la division entre les Eglises, ou peut-elle aussi être un moyen de favoriser l’unité ? Le premier cas exclut l’intercommunion, le second non.

L’Église pourrait également permettre aux conjoints des catholiques de partager la communion s’ils partagent notre foi en l’Eucharistie. En 2015, une luthérienne a demandé à François ce qu’elle devait faire à la communion lorsqu’elle rejoignait son mari catholique à la messe. Le pape a répondu avec sympathie, mais a indiqué sa réticence à changer la politique de l’église. Il a terminé en disant : « Parlez-en au Seigneur, puis allez de l’avant. » Beaucoup ont interprété cela comme signifiant qu’elle devait suivre sa conscience.

Théologiquement, si un couple est uni dans le sacrement du mariage, comment ne pas leur permettre d’être unis dans l’Eucharistie ? Sur le plan pastoral, la pratique consistant à interdire la communion au parent non-catholique donne aux enfants l’impression que l’Église pense que leur parent est mauvais.

Traductions

Lorsqu’il dirigeait la Congrégation pour la doctrine de la foi, Joseph Ratzinger, aujourd’hui le pape émérite Benoît XVI, a insisté pour que les textes liturgiques soient traduits mot à mot du latin. Des traducteurs expérimentés et des spécialistes de la liturgie n’étaient pas d’accord et considèrent que la traduction anglaise qui en a résulté est terriblement inadéquate. Une autre traduction, meilleure, a été réalisée en 1998, qui a été approuvée par les conférences épiscopales anglophones mais rejetée par Rome.

Il est plus important que le sens du texte soit respecté que la traduction soit littérale. Il n’y a aucune raison pour que la hiérarchie ne permette pas aux prêtres d’utiliser la traduction de 1998 comme alternative, en lui laissant décider quelle traduction fonctionne le mieux dans sa paroisse. Cette option pourrait être limitée aux paroles du prêtre s’il trop déroutant de changer celle de l’assemblée sans une préparation approfondie.

Messe pré-Vatican II

Après les réformes pauliniennes de la liturgie, on supposait que la messe « tridentine » (ou latine) disparaîtrait. Les évêques ont reçu l’autorité de la supprimer dans leurs diocèses, mais certains se sont accrochées à l’ancienne liturgie (et à l’opposition à Vatican II) jusqu’au schisme.

Benoît XVI a retiré cette autorité aux évêques et a ordonné que tout prêtre puisse célébrer la Messe tridentine quand bon lui semble.

Il est temps de rendre aux évêques l’autorité sur la liturgie tridentine dans leurs diocèses. L’Eglise doit être claire sur le fait qu’elle veut que la liturgie non réformée disparaisse et qu’elle ne l’autorisera que par bonté pastorale envers les personnes âgées qui ne comprennent pas la nécessité du changement. Les enfants et les jeunes ne devraient pas être autorisés à assister à de telles messes.

Prières eucharistiques

La prière eucharistique fait malheureusement l’objet de peu d’attention de la part des fidèles ou de nombreux prêtres qui la « récitent ». Trop nombreux sont ceux qui se concentrent exclusivement sur la consécration du pain et du vin en ignorant le sens de la prière. Il existe actuellement 13 prières eucharistiques approuvées, bien que la plupart des prêtres utilisent la plus courte, la Prière Eucharistique II.

L’Eucharistie s’est développée à partir de l’expérience de la dernière Cène, qui était un repas[1]. En conséquence, les prières eucharistiques ont été modelées sur les prières juives de la Pâque ou du sabbat (Berakah) dites par le père de famille lors du repas. Elles commencent par le souvenir, la reconnaissance et la louange de Dieu pour ses actions en faveur de son peuple. Pour les Juifs, cela commence par la création et inclut les œuvres de Dieu relatées dans l’Ancien Testament.

Comme le repas de la Pâque, l’Eucharistie est un repas sacrificiel[2] par lequel la famille s’unit à Dieu et les uns aux autres. C’est aussi l’occasion de se souvenir et de renouveler leur alliance avec Dieu. Nous rendons grâce à Dieu pour ses actions à travers l’histoire, en particulier pour la vie, la mort, la résurrection et la promesse de retour de Jésus. Par l’Eucharistie, nous renouvelons notre alliance avec le Père par le Christ.

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Plus importante que la transformation du pain et du vin en corps et sang du Christ est la transformation de la communauté en corps du Christ afin que nous puissions vivre l’Alliance que nous avons par le Christ. Nous n’adorons pas Jésus, dans ce sens ; avec Jésus, nous adorons le Père et demandons à être transformés par la puissance de l’Esprit en corps du Christ.

L’Église a besoin de prières eucharistiques plus nombreuses et meilleures, fondées sur notre compréhension renouvelée de l’Eucharistie.

Il serait également bon d’avoir des prières eucharistiques qui utilisent un langage plus biblique. Lorsque la lecture de l’Évangile est tirée de Luc, le prêtre pourrait utiliser une prière eucharistique évoquant le langage et la théologie de Luc. Une « préface » unique pour chaque dimanche reprenant les thèmes des lectures bibliques pourrait également lier plus étroitement la liturgie de la Parole et la liturgie de l’Eucharistie.

D’autres prières eucharistiques pourraient développer d’autres thèmes – la préoccupation de l’Église pour les pauvres, ou pour la justice, la paix, la guérison et l’environnement. Toutes ces nouvelles prières nécessiteraient des tests avant d’être adoptées.

Le baiser de paix

À l’origine, le baiser de paix était donné à la fin de la liturgie de la Parole, où il symbolisait l’accord de la communauté pour s’engager dans ce qu’elle avait entendu dans les Écritures. Avec une explication appropriée, ce serait une bonne idée de proposer cette ancienne pratique comme une alternative facultative à sa place actuelle avant la communion.[3]

Fermentum

Après le Notre Père, le prêtre casse un morceau de l’hostie et le dépose dans la coupe. Dans les temps anciens, les évêques envoyaient plutôt ce morceau, appelé fermentum, aux paroisses de leur diocèse, dont les pasteurs le mettaient dans leur calice comme symbole de communion.

Cette pratique pourrait être relancée pendant la Semaine Sainte, où l’évêque pourrait envoyer le fermentum de la messe chrismale pour que les pasteurs le déposent dans leur calice le Jeudi Saint ou le Dimanche de Pâques. Lors d’occasions spéciales (peut-être les congrès eucharistiques), le pape pourrait partager le fermentum avec les évêques du monde entier, qui le placeraient dans leurs calices.

Et si les relations œcuméniques progressent, le pape pourrait partager le fermentum avec le patriarche œcuménique ou d’autres évêques chrétiens. Les papes ont déjà partagé des anneaux épiscopaux et des crosses avec des évêques non catholiques ; le partage du fermentum serait une prochaine étape logique.

Je doute que je vois beaucoup de ces réformes de mon vivant, mais nous devons continuer à parler de l’avenir de la réforme liturgique. La conversation révélera ce que nous pensons du Christ, de l’Eglise et de notre place dans le monde.

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A propos de la prochaine étape de la réforme liturgique catholique

Une réponse à Thomas J. Reese SJ

J.P. Grayland

Nouvelle-Zélande

La Croix International

Le prêtre jésuite et auteur américain, Thomas J. Reese, a récemment invité les catholiques à participer à une conversation sur la manière d'imaginer une "deuxième phase" de la réforme liturgique, où le consensus sera transparent, collégial et synodal.

Cette conversation dans les Eglises anglophones doit être globalement diversifiée, notamment parce que la vision du monde catholique aux Etats-Unis est profondément fracturée et politiquement ségréguée.

Contexte

La mission catholique à Aotearoa Nouvelle-Zélande a été établie en 1838 par des missionnaires français pour les ethnies Māori et Tāngata Whenua.

À partir de 1840, l'impact des immigrants irlandais, écossais et anglais a changé les perspectives de la mission. En 1870, la mission était devenue une Eglise de colons irlandais qui, en 1877, avait un système scolaire catholique.

Tout au long du XIXe siècle et au début du XXe siècle, les cadres coloniaux (« euro-centrés ») du culte et de l'ecclésiologie ont mis en place des structures et adopté des attitudes dont nous nous débarrassons actuellement.

Depuis les années 1970, nous avons redécouvert la langue et la tradition anciennes du Te Reo Māori[4]. Nous sommes devenus une nation biculturelle et trilingue et l'Eglise a elle aussi été transformée par ces forces sociales puissantes.

Ceci est vrai pour de nombreuses Eglises de l'ancien Empire anglais, qui est devenu le Commonwealth.

Inculturation

L'inculturation est un phénomène complexe mais pas une "question sans réponse", comme le suggère Reese. C'est une découverte permanente.

Outre la taille, la richesse et l'influence internationale, les points de différence entre les Églises d'Aotearoa Nouvelle-Zélande et des États-Unis sont la présence de la voix indigène et l'exercice du patriotisme.

Lorsque j'étais chercheur invité à l'université Notre Dame[5] en 2000, on m'a demandé de présider l'eucharistie dans la basilique. J'aurais volontiers accepté, mais il y avait une chose : le drapeau national des États-Unis dans le sanctuaire.

Le drapeau, ai-je expliqué, est un emblème nationaliste qui, à l'époque, était un symbole international d'oppression et de militarisme.

Avec le drapeau du Vatican de l'autre côté du sanctuaire, j'ai expliqué que le baptême dans le Christ - et non dans les États-Unis ou le Vatican - devrait marquer les bâtiments liturgiques.

Inutile de dire que les drapeaux n'ont pas été retirés et que je n'ai pas présidé.

Les drapeaux nationaux dans les églises semblent dire : "Voici la preuve de notre appartenance". Ils reflètent le besoin d'acceptation sociale.

Dans la région d'Aotearoa, en Nouvelle-Zélande, un nationalisme d'un autre genre se manifeste dans une « religion civique » lorsqu'il coopte les formes de prière chrétiennes pour créer une religion civique à ses propres fins.

Notre défi - et partout où d'anciennes traditions pré-européennes réapparaissent sous le vernis des catholicismes culturels européens imposés - est de discerner s'il existe une différence théologique entre les anciens rituels et théologies de l'Aotearoa pré-missionnaire et les rites liturgiques de la Nouvelle-Zélande qui trouvent leurs origines dans les rites païens indo-européens, les vêtements byzantins, les conflits tribaux inter-germaniques et la société européenne médiévale.

Il s'agit d'un problème liturgique qui doit être discuté en profondeur de manière ouverte.

Il est difficile de justifier qu'un ensemble de rites soit sacré et que l'autre ait besoin d'être évangélisé. Si l'Évangile est accepté comme la Parole qui s’adresse à la société humaine, il est reçu dans des contextes socioculturels très forts.

Alors que la langue et l'expression culturelle indigènes réapparaissent, les pratiques et les rites liturgiques doivent être capables de s'adapter rapidement.

La demande de réforme des concepts colonialistes et euro-centrés de l’image de Dieu a un impact immédiat sur les textes liturgiques, les rituels et l'architecture des cérémonies.

Dans notre paroisse, nous commençons la Veillée pascale à 5 heures du matin, non seulement parce que les rites disent qu'elle se déroule pendant la nuit, mais aussi parce que le rituel de la vie Māori commence à l'aube avec la Karakia (prière) qui s'adresse à Dieu, au peuple et au jour dans le Mihi Whakatau ou discours de salutation.

L'inculturation liturgique nous met au défi de rencontrer la voix des Premiers Peuples ainsi que la tradition liturgique latine. L'inculturation authentique nous fait dépasser le nationalisme pour aller vers des expressions plus profondes de notre humanité partagée que le nationalisme ne peut fournir.

Je propose ceci comme un élément clé de la conversation à laquelle Thomas Reese nous invite.

Ministère

Le jésuite américain soulève la question de la pénurie de clergé, d'une part, et de la disponibilité des ministres laïcs, d'autre part.

Je pense que ses références à la réconciliation et à l'onction sont des faux-fuyants car ces sacrements sont liés au ministère presbytéral et au pardon des péchés.

Peut-être que le point qu'il soulève est la façon dont le ministère sacramentel et sa théologie sont trop souvent utilisés dans la construction du pouvoir et de l'exclusion.

La façon dont les ministres, les lieux et les droits influent sur les rites sacramentels déborde de la discussion de la pratique liturgique. Les rites sacramentels sont des constructions rituelles qui ne sont pas tombées du ciel, ils ont évolué au fil du temps sous l'effet de multiples influences, qui ne sont pas toutes fondées sur l'Évangile.

Notre pénurie contemporaine de ministres presbytéraux n'est pas un problème liturgique, mais ecclésial. Le rite liturgique de l'ordination ne crée pas la théologie de la prêtrise ; il la reflète.

Il reflète les concepts de pouvoir et d'autorité et leur délégation à des destinataires légitimés. En cela, il ne s'agit pas d'un problème liturgique.

La question liturgique concernant la pénurie de presbytres concerne le « trafic » international du clergé et des séminaristes.

Un prêtre africain est marchandisé lorsqu'il est utilisé par son propre diocèse comme source de revenus internationaux. Il est considéré comme une marchandise par son diocèse d'accueil lorsqu'il est utilisé comme une solution provisoire à une réalité qu'il refuse d'affronter.

La marchandisation du clergé est révélatrice d'une compréhension fonctionnaliste du ministère presbytéral où une approche ritualisée du culte opère (par le biais d'une personne légitimée) souvent aux dépens de l’assemblée.

Le problème est que la communauté est empêchée de célébrer le culte dans toute la mesure de son appel baptismal parce que la liturgie ne permet pas sa participation pleine, consciente et active ; une forme de marchandisation de l’assemblée.

Mondialisation

L'impact de la mondialisation est observable dans les catholicismes dits culturels.

Les catholicismes culturels fondés sur la religiosité populaire sont contestés par les catholicismes  rationnels et vice versa. En conséquence, les catholicismes culturels se sentent malmenés et les nouveaux catholicismes culturels se sentent indésirables.

Il est souvent difficile de distinguer où finit la piété et où commence la superstition dans de nombreux catholicismes culturels où la religion populaire est trop utilisée. Le culte est compromis lorsque la culture est utilisée comme une procuration pour le salut et que le ritualisme est facilement confondu avec la liturgie.

Faire face à la transmission du catholicisme culturel tout en favorisant l'unité au sein d'une paroisse est la réalité quotidienne de nombreux pasteurs. Nous savons que les paroisses ne changent pas, ce sont les paroissiens qui changent.

Rien n'est statique et faire face au changement est épuisant. La plupart du temps, nous devons nous débrouiller seuls pour savoir ce qu'il faut faire ensuite. La diversité dans le culte est une caractéristique de notre expérience contemporaine.

La conversation de Reese porte sur la question de savoir si le rite latin présumé unique doit disparaître. Doit-il être remplacé par des rites locaux dans une catholicité occidentale  - donc la création de nouveaux rites et de prières eucharistiques dans les langues et les coutumes des Églises locales ?

La prière eucharistique

L'ancienne tradition "prier du mieux qu'on peut" n’est plus à l’ordre du jour car il n’y a pas de bonnes et de mauvaises façons de prier. Je ne crois pas que nous ayons besoin de plus de prières eucharistiques, comme le suggère Reese. Mais nous avons besoin de prières écrites dans le langage de l'Église locale.

L'absurdité des prières eucharistiques suisses traduites de l'allemand au latin, pour être ensuite retraduites en allemand, est révélatrice du problème auquel nous sommes confrontés.

Ce problème ecclésial est aussi un problème liturgique. Reese a identifié un problème clé pour la prière liturgique qui mérite une discussion plus approfondie : si la prière de l'assemblée n'est pas "transformatrice de la communauté", alors elle est inauthentique.

Traductions

Les commentaires de Reese sont tout à fait à propos ici.

La traduction anglaise actuelle est à peine anglaise ! Elle a toutes les caractéristiques d'une approche « idéologique et stalinienne » de la langue qui marque une période de l'histoire de l'Église et de la liturgie.

C'est dans cette période de l'histoire que s'inscrivent Summorum Pontificum [6]et sa note explicative. Ils sont révélateurs de ce qui se passe lorsque la relation entre la lex orandi et la lex credendi [7]devient politisée.

Ceux qui célèbrent à la fois la forme ordinaire et la forme extraordinaire le font uniquement parce qu'ils ne comprennent l'ecclésiologie d'aucune des deux. Ce n'est pas un problème liturgique, mais il est exploité liturgiquement.

Le problème clé de la traduction n'est pas la traduction elle-même, mais le processus de sa création. Dans l’histoire des conférences épiscopales et des personnes importantes, puissantes et riches ont fait pression sur des épiscopats plus petits, plus pauvres et moins compétents.

La traduction anglaise actuelle du Missel romain est un exemple de théopolitique, et non de liturgie.

Baiser de paix et Fermentum

La place du baiser de paix a été discutée pendant le pontificat de Benoît XVI en vue de le déplacer avant les rites de préparation. Comme sa place originale dans le rite romain était plus probablement avant la communion (bien que ce ne soit pas absolument clair), la décision a été de le garder à cet endroit.

Je pense que le Fermentum est un signe d'union dépassé. Un signe plus riche serait le partage de l'Eucharistie elle-même et un nouveau service du Vendredi saint destiné à rassembler toutes les communautés chrétiennes.

Œcuménisme

L'œcuménisme pratique est déjà à l'œuvre.

Dans les paroisses allemandes où j'ai exercé mon ministère avant la COVID, il y avait des services religieux hebdomadaires - alternativement luthériens et catholiques - dans les maisons de repos locales et dans des communautés spécifiques.

Dans les maisons de repos, tous les résidents assistaient et recevaient la communion, quelle que soit leur confession baptismale. Ces octogénaires semblaient tout à fait satisfaits de cet arrangement ; seuls les prêtres - comme moi - étaient un peu déstabilisés.

Les laïcs qui poussent le clergé, l'Église et la liturgie à évoluer ce n’est pas nouveau ; je pense plutôt que c'est la norme.

La façon dont on comprend l'œcuménisme dépend de la façon dont on comprend le baptême.

La phase suivante

Une deuxième phase nécessite un changement de langage.

"Liturgie", pour trop de gens, signifie « divertissement rituel », qui est incapable de conduire à une participation pleine, consciente et active à l'œuvre salvatrice de Dieu.

La liturgie est un divertissement lorsqu'elle est assimilée à de beaux chants, de belles œuvres d'art, des vêtements accrocheurs, des nuages d'encens, de super homélies ou des sermons traditionnels, etc. que les présidents soient « cool » ou conservateurs.

La plupart de nos disputes liturgiques portent sur ces "trucs" ; nous débattons d'éléments qui sont essentiellement ritualistes, fonctionnalistes et consuméristes. En conséquence, notre culte est transactionnel et non transformateur, tout comme notre ecclésiologie.

Lorsque l'ecclésiologie et la liturgie ne sont pas issues de la leitourgia, de la martyria et de la diakonia[8], nous n'avons que des rituels.

La profondeur de la leitourgia nous oblige à passer sous le vernis des rituels, des vêtements et de toutes ces sottises qui passent pour de la "liturgie", pour arriver au lieu qui permet au culte d'être un "service de Dieu" (service de Dieu, service par Dieu, service à Dieu).

J.P. Grayland est prêtre du diocèse de Palmerston North (Nouvelle-Zélande) depuis près de trente ans. Son dernier livre s'intitule : « Les catholiques : prière, foi et diversité dans un monde sécularisé » - Catholics. Prayer, Belief and Diversity in a Secular Context (TeHepara Pai, 2020).

https://international.la-croix.com/news/religion/imaging-of-the-next-stage-of-catholic-liturgical-reform/14231

The future of Catholic liturgical reform

Other than sex, nothing is more heatedly debated in the Catholic Church than the liturgy.

April 13, 2021

By Thomas Reese, sj

RNS, Religion News Service

Other than sex, nothing is more heatedly debated by Catholics than the liturgy. Everyone has strong opinions based on years of personal experience.

In the 1960s and ’70s, Pope Paul VI implemented revolutionary liturgical reforms laid out by the Second Vatican Council, but after his death in 1978, the Vatican put a stop to the changes. It is now time for a second phase.

In a previous column, I recommended that the Congregation for Divine Worship and the Discipline of the Sacraments in Rome update the process by which it considers liturgical questions. I argued for more transparency and consultation in keeping with the principle of collegiality promoted by Vatican II and the principle of synodality promoted by Pope Francis.

The purpose of a transparent and collegial process is to develop good liturgy that is supported by a consensus within the community.

In this column, I offer my own ideas on improving liturgy as an attempt to get the conversation going, inviting liturgical scholars and others to consider my proposals (transparently and collegially).


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Inculturation

The Roman rite was developed in Italy and Western Europe centuries ago. St. John Paul II wrote beautifully about the importance of inculturating Christianity — grounding it in cultures beyond its European base. The unanswered question is how to carry out inculturation in concrete terms in the liturgy today.

Each bishops’ conference needs to be encouraged to gather scholars, poets, musicians, artists and pastors to develop liturgies for their specific cultures. When liturgy is out of touch with local culture, it becomes boring and dies. These new liturgies need to be beta tested before adoption. 

Ministry

Bishops’ conferences should discuss whether new liturgical ministries are needed and who may be called to perform liturgy. Can the work of liturgy be separated from the work of administration? Do all liturgical leaders have to be celibate, male, full-time employees? Can a deacon or layperson anoint the sick or hear confessions? In an age of declining numbers of priests, such questions must be faced.

Ecumenism

Besides liturgical renewal, Vatican II emphasized improving relations with other Christian churches. One way to do that is to move our liturgical ceremonies closer together. Is the Eucharist a sign of the existing unity among churches, or can it also be a means of fostering unity? The former excludes intercommunion; the latter does not.

The church might also allow Catholics’ spouses to share Communion if they share our faith in the Eucharist. In 2015, a Lutheran asked Francis what she should do at Communion when she joins her Catholic husband at Mass. The pope answered sympathetically, but indicated his reluctance to changing church policy. He ended by saying, “Talk to the Lord and then go forward.” Many took this to mean the woman should follow her conscience.

Theologically, if a couple is united in the sacrament of matrimony, how can we not allow them to be united at the Eucharist? Pastorally, the practice of barring the non-Catholic parent from Communion gives the children the impression that the church thinks their parent is a bad person.

Translations

When he headed the Congregation for the Doctrine of the Faith, Joseph Ratzinger, now Pope Emeritus Benedict XVI, insisted that liturgical texts be translated word for word from the Latin. Experienced translators and liturgical scholars disagreed, and consider the resulting English translation woefully inadequate. There was another, better translation done in 1998, which was approved by the English-speaking bishops’ conferences but rejected by Rome.

It is more important that the meaning of the text be communicated clearly than that the translation be literal. There is no reason the hierarchy could not allow priests to use the 1998 translation as an alternative, allowing the priest decide which translation works best in his parish. This option would be limited to the priest’s prayers at Mass, since it would be too confusing to change the people’s responses without extensive preparation.

Pre-Vatican II Mass

After the Pauline reforms of the liturgy, it was presumed that the “Tridentine” or Latin Mass would fade away. Bishops were given the authority to suppress it in their dioceses, but some people clung to the old liturgy to the point of schism.

Benedict took away the bishops’ authority and mandated that any priest could celebrate the Tridentine Mass whenever he pleased.

It is time to return to bishops the authority over the Tridentine liturgy in their dioceses. The church needs to be clear that it wants the unreformed liturgy to disappear and will only allow it out of pastoral kindness to older people who do not understand the need for change. Children and young people should not be allowed to attend such Masses.

Eucharistic prayers

The Eucharistic prayer is sadly given little attention by the faithful or many priests reciting it. Too many focus exclusively on the consecration of the bread and wine while ignoring the meaning of the prayer. There are currently 13 approved Eucharistic prayers, though most priests use the shortest, Eucharistic Prayer II. 

The Eucharist developed out of the experience of the Last Supper, which was a Passover meal. As a result, Eucharistic prayers were modeled on the Jewish Passover or Sabbath prayers (Berakah) said by the father of a family at the meal. They begin by remembering and giving thanks and praise to God for his actions on behalf of his people. For Jews, that begins with creation and includes God’s works recounted in the Old Testament.

Like the Passover meal, the Eucharist is a sacrificial meal through which the family is united with God and one another. It is also an opportunity to remember and renew their covenant with God. We give thanks to God for his actions through history, especially for Jesus’ life, death, resurrection and promise to return. Through the Eucharist we renew our covenant with the Father through Christ.


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More important than the transformation of the bread and wine into the body and blood of Christ is the transformation of the community into the body of Christ so we can live out the covenant we have through Christ. We do not worship Jesus, in this sense; with Jesus we worship the Father and ask to be transformed by the power of the spirit into the body of Christ.

The church needs more and better Eucharistic prayers based on our renewed understanding of the Eucharist. 

It would also be nice to have Eucharistic prayers that use more biblical language. When the Gospel reading is from Luke, the priest could use a Eucharistic prayer evoking the language and theology of Luke. A unique “preface” for each Sunday that picked up themes from the Scripture readings could also tie the Liturgy of the Word and the Liturgy of the Eucharist more closely together.

Other Eucharistic prayers might develop other themes — the church’s concern for the poor, or for justice, peace, healing and the environment. All of these new prayers would require beta testing before adoption. 

Kiss of peace

Originally, the kiss of peace occurred at the conclusion of the Liturgy of the Word, where it symbolized the agreement of the community to commit itself to what it had heard in the Scriptures. With proper explanation, it would be a good idea to provide this ancient practice as an optional alternative to its current place before Communion.

Fermentum

After the Lord’s Prayer, the priest breaks off a piece of the host and drops it into the cup. In ancient times bishops instead sent this piece, called the “fermentum,” to parishes in their dioceses, whose pastors would put it in their chalices as a symbol of communion. 

The practice could be revived during Holy Week, when the bishop could send the fermentum from Chrism Mass, in Holy Week, for pastors to drop in their chalices on Holy Thursday or Easter Sunday. On special occasions (perhaps Eucharistic Congresses), the pope could share fermentum with bishops around the world, who would place it in their chalices.

And as ecumenical relations improve, the pope might share the fermentum with the Ecumenical Patriarch or other Christian bishops. Popes have already shared episcopal rings and croziers with non-Catholic bishops; sharing the frementum would be a logical next step.

I doubt I will see many of these reforms in my lifetime, but we need to begin talking about the future of liturgical reform. The conversation will reveal what we think about Christ, the church and our place in the world.

Imaging of the next stage of Catholic liturgical reform

A response to Thomas J. Reese SJ

By J.P. Grayland

New Zealand

The American Jesuit priest and author, Thomas J. Reese, recently invited Catholics to join a conversation on how to imagine a "second phase" of liturgical reform, where consensus is transparent, collegial and synodal.

This conversation in the English-speaking Churches needs to be globally diverse, not least of all, because the United States Catholic worldview is deeply fractured and politically segregated.

ContextThe Catholic mission to Aotearoa New Zealand was established in 1838 by French missionaries for Māori, the Tāngata Whenua.

From 1840 on, the impact of Irish, Scots and English immigrants changed the mission's outlook. By 1870 the mission had become an Irish settler Church that by 1877 had a Catholic school system.

Throughout the nineteenth and early twentieth centuries, Eurocentric colonial frameworks of worship and ecclesiology formed structures and attitudes which we are now shedding.

Since the 1970s we have been rediscovering the ancient language and tradition of Te Reo Māori. We have become a bi-cultural and tri-lingual nation and the church too has been changed through these strong, social forces.

This is true for many churches of the previous English Empire, that is now the Commonwealth of Nations.

InculturationInculturation is a complex but not an "unanswered question", as Reese suggests. It is an ongoing discovery.

wo points of difference between the Churches of Aotearoa New Zealand and the United States, apart from size, wealth and international influence, are the presence of the indigenous voice and the exercise of patriotism.

When I was a visiting scholar at Notre Dame University in 2000, I was asked to preside at Eucharist in the basilica. I would have readily accepted, but for one thing -- the United States National flag in the sanctuary.

The flag, I explained, is a nationalist emblem which, at that time, was an international symbol of oppression and militarism.

Along with the Vatican flag on the other side of the sanctuary, I explained that baptism into Christ -- and not into the United States or the Vatican -- should mark liturgical buildings.

Needless to say, the flags were not removed, and I did not preside.

National flags in churches seem to say: "here's proof we belong." They reflect the need for social acceptance.

In Aotearoa New Zealand nationalism of another sort is seen in civic religion when it co-opts Christian prayer forms to create civic religion for its own ends.

Our challenge—and wherever ancient pre-European traditions are re-emerging from under the gloss of imposed European cultural catholicisms— is to discern if there is a theological difference between the ancient rituals and theologies of pre-missionary Aotearoa and the liturgical rites of New Zealand that trace their origins to Indo-European pagan rites, Byzantine vesture, inter-Germanic tribal conflicts and medieval European society.

This is a liturgical problem that needs to be discussed in creative detail.

Justifying one set of rites as sacred and the other as in need of evangelization is difficult. While the Gospel is accepted as the Word that critiques human society, it is also delivered in very strong social-cultural wrappings.

As indigenous language and cultural expression re-emerge, liturgical practices and rites must be capable of sometimes rapid adaptation.

The demand to reform colonialist, Eurocentric concepts of God has an immediate impact on liturgical texts, rituals and architecture.

In our parish we begin the Easter Vigil at 5 am, not only because the rites direct that it should take place during the night, but because the ritual of Māori life begins at dawn with Karakia (prayer) that addresses God, the people and the day in the Mihi Whakatau or speech of greeting.

Liturgical inculturation challenges us to encounter the voice of the First Peoples as well as the Latin liturgical tradition. Authentic inculturation moves us beyond nationalism to deeper, more profound expressions of our shared humanity than nationalism can provide.

I would offer this as a key element of the conversation into which Thomas Reese is welcoming us.

MinistryThe American Jesuit raises the question of clergy shortage,on the one hand, and the availability of lay ministers, on the other.

I think his references to reconciliation and anointing are red herrings because these sacraments are related to presbyterial ministry and the forgiveness of sin. These are not, essentially, gender specific.

Perhaps the point he is raising is how sacramental ministry—and its theology— is too often used in the construct of power and exclusion?

The way we use sacramental rites to demarcate people, places and rights flows over into the discussion of liturgical practice. Sacramental rites are ritual constructs that did not fall from heaven, they have evolved over time through multiple influences, not all of which are Gospel-based.

Our contemporary scarcity of presbyterial ministers is not a liturgical problem; it is an ecclesial one. The liturgical rite of ordination does not create the theology of priesthood; it reflects it.

It reflects the concepts of power and authority and their delegation to legitimated recipients. In this, it is not a liturgical problem.

The liturgical question concerning the shortage of presbyters is the—pre-Covid—commodification and international trafficking of clergy and seminarians.

A priest from Africa is commodified when he is used by his own diocese as a source of international income. He is commodified by his host diocese when he is used as a stop-gap solution for a reality they refuse to face.

The commodification of clergy is indicative of a deeper functionalist understanding of presbyterial ministry—dislocated from context—where a ritualistic approach to worship is operative (through a legitimated person) often at the expense of parishioners.

The liturgical problemis that the local community is inhibited from worshipping to the fullest extent of its baptismal call because their gathering is not driven by the value of their full, conscious and active participation, but by their own commodification.

GlobalizationThe impact of globalization is observable in competing cultural catholicisms.

Cultural catholicisms that are based in popular religiosity are challenged by more rational catholicisms and vice versa. As a result, established cultural catholicisms are left feeling battered and "new" cultural catholicisms feel unwanted.

It is often hard to distinguish where piety ends and superstition begins in many cultural catholicisms where popular religion is too heavily used. Worship is compromised where culture is used as a proxy for salvation and ritualism is too easily confused for liturgy.

Dealing with the transmission of cultural catholicism while fostering unity within a parish,is the daily reality of many pastors. We know that parishes do not change; parishioners do.

Nothing is static and dealing with change is exhausting. For the most part we have to work out for ourselves what to do next.

Diversity in worship is a hallmark of our contemporary experience.

Atopic for Reese's conversation is whether the single presumptive Latin Rite is ended— replaced by many local rites in the catholicity of the "Western Church"— and if this justifies creating new rites and Eucharistic Prayers that are expressive of their local Church's, languages and customs.

Eucharistic Prayer

The ancient tradition of "praying as best as one can" is long gone, and the reason for this lies in an over reliance on the notion of illicit and licit ways of praying.I do not believe we need more Eucharistic Prayers, as Reese suggests. But we do need prayers written in the language of the local Church.

The nonsense of the Swiss Eucharistic Prayers being translated from German into Latin, only to be translated back into German, is indicative of the problem we face.

This ecclesial problem is also a liturgical one. Reese has identified a key problem for liturgical prayer that bears greater discussion: if the liturgical prayer of the assembly is not "transformative of the community", then it is inauthentic.

TranslationsReese's comments are totally in order here.

The present English translation is barely English! It has all the hallmarks of an ideological, Stalinist approach to language that defines a period of Church and liturgical history.

Into this period of history goes Summorum Pontificum and its explanatory note. They are indicative of what happens when the relationship between lex orandi and lex credendi becomes politicized.

Those who celebrate both the ordinary and extraordinary forms do so only because they understand the ecclesiology of neither. This not a liturgical problem, but it is exploited liturgically.

The key issue with the translation is not the translation itself, but the process of its creation. The bullying by large, powerful and wealthy episcopal conferences and individuals is part of the story, as is the acquiesce by smaller, poorer and less skilled episcopates.

The current English translation of the Roman Missal is an example of theopolitics, not liturgy.

Kiss of Peace and Fermentum

The place of the Kiss of Peace was discussed during the pontificate of Benedict XVI with a view to moving it before the preparation rites. Because its original place in the Roman Rite was more likely before communion (though is not absolutely clear), the decision was to keep it there.

I think the Fermentum is a superseded sign of union. A richer sign would be the sharing of the Eucharist itself and a new Good Friday service designed to bring all Christian communities together.

EcumenismPractical ecumenism is already operative.

In the German parishes where Iministered pre-Covid, there were weekly religious services—alternatively Lutheran and Catholic— in local rest homes and in specific communities.

In the rest homes all the residents attended and received communion, irrespective of their baptismal denomination. These octogenarians seemed to be quite pleased with this arrangement; it is only priests—like me—that got a little unsettled.

Laity leading clergy and changing the Church and liturgy is not new; I rather think it is the norm.

How ecumenism is understood depends on how baptism is understood.

The next phase A second phase needs a language change.

"Liturgy", for too many people, means ritual entertainment, which is incapable of leading to full, conscious and active participation in God's saving work, or leitourgia.

Liturgy is entertainment when it is equated with nice singing, beautiful artistry, snappy vestments, clouds of incense, super homilies or traditional sermons, eucharistic piety and cool or conservative presiders.

Most of our "liturgical arguments" are over this "stuff" and we debate elements that are essentially ritualistic, functionalist and consumerist. As a result, our worship is transactional and not transformative, just like our ecclesiology.

Where ecclesiology and liturgy do not grow out of leitourgia, martyria and diakonia we only have rituals.The profundity of leitourgia forces us below the veneer of ritual prancing, pointy hats and all that silly stuff that passes for "liturgy", to the place that enables worship to be "God-service" (service-of-God, service-by-God, service-to-God).J.P. Grayland has been a priest of the Diocese of Palmerston North (New Zealand) for nearly thirty years. His latest book is titled: Catholics. Prayer, Belief and Diversity in a Secular Context (TeHepara Pai, 2020).

Read more at: https://international.la-croix.com/news/religion/imaging-of-the-next-stage-of-catholic-liturgical-reform/14231


[1] Peut-être de la Pâque -les exégètes sont divisés à ce sujet, les évangiles n’étant pas clairs- mais certainement un repas chargé du sens de la nouvelle Pâque. NdT

[2] Mais pas dans le sens que lui donne l’AT. NdT

[3] Il est aussi possible de le déplacer après la communion, signifiant l’engagement à la suite du partage du pain. NdT

[4] Langue maori

[5] South Bend, Indiana

[6] Motu proprio publié le 7 juillet 2007, par lequele le pape Benoît XVI a redéfini le cadre juridique de la poursuite de la célébration du rite romain en vigueur en 1962

[7] La loi de la prière est la loi de la foi (On prie comme on croit)

[8] Ces trois mots en grec ont en commun le sens de « service »

À part la sexualité, rien n'est plus débattu dans l'Église catholique que la liturgie

13 avril 2021

Thomas Reese, sj

RNS, Religion News Service

À part le sexe, rien n'est plus vivement débattu par les catholiques que la liturgie. Chacun a des opinions bien arrêtées fondées sur des années d'expérience personnelle.

Dans les années 1960 et 1970, le pape Paul VI a mis en œuvre des réformes liturgiques révolutionnaires définies par le concile Vatican II, mais près sa mort en 1978, le Vatican a mis un terme à ces changements. Il est maintenant temps de passer à la deuxième phase.

Dans une chronique précédente, j'ai recommandé que la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements à Rome mette à jour le processus par lequel elle examine les questions liturgiques. Je plaidais pour plus de transparence et de consultation, conformément au principe de collégialité promu par Vatican II et au principe de synodalité promu par le pape François.

L'objectif d'un processus transparent et collégial est de développer une bonne liturgie qui soit soutenue par un consensus au sein de la communauté.

Dans ces lignes, je propose mes idées pour améliorer la liturgie afin d'essayer de lancer le débat, en invitant les spécialistes et d'autres personnes à examiner mes propositions de manière transparente et collégiale.

Un audit de l’office pour la liturgie du Vatican pourrait conduire à une réforme liturgique

Inculturation

Le rite romain a été développé en Italie et en Europe occidentale il y a des siècles. Jean-Paul II a magnifiquement écrit sur l'importance d'inculturer le christianisme, c'est-à-dire de l'enraciner dans des cultures autres que sa base européenne. La question sans réponse est de savoir comment réaliser l'inculturation en termes concrets dans la liturgie aujourd'hui.

Chaque conférence épiscopale doit être encouragée à réunir des universitaires, des poètes, des musiciens, des artistes et des pasteurs pour développer des liturgies adaptées à leurs cultures spécifiques. Lorsque la liturgie est déconnectée de la culture locale, elle devient ennuyeuse et meurt. Ces nouvelles liturgies doivent faire l'objet de tests avant d'être adoptées.

Ministère

Les conférences épiscopales devraient discuter de la nécessité de nouveaux ministères liturgiques et de la question de savoir qui peut être appelé à pratiquer la liturgie. Le travail de liturgie peut-il être mis à part ? Tous les responsables liturgiques doivent-ils être célibataires, de sexe masculin et employés à plein temps ? Un diacre ou un laïc peut-il oindre les malades ou entendre les confessions ? À une époque où le nombre de prêtres diminue, il faut se poser ces questions.

Œcuménisme

Outre le renouveau liturgique, Vatican II a mis l’accent sur le progrès dans les relations avec les autres Eglises chrétiennes. Une façon d’y parvenir est de rapprocher nos liturgies. L’Eucharistie est-elle un signe la division entre les Eglises, ou peut-elle aussi être un moyen de favoriser l’unité ? Le premier cas exclut l’intercommunion, le second non.

L’Église pourrait également permettre aux conjoints des catholiques de partager la communion s’ils partagent notre foi en l’Eucharistie. En 2015, une luthérienne a demandé à François ce qu’elle devait faire à la communion lorsqu’elle rejoignait son mari catholique à la messe. Le pape a répondu avec sympathie, mais a indiqué sa réticence à changer la politique de l’église. Il a terminé en disant : « Parlez-en au Seigneur, puis allez de l’avant. » Beaucoup ont interprété cela comme signifiant qu’elle devait suivre sa conscience.

Théologiquement, si un couple est uni dans le sacrement du mariage, comment ne pas leur permettre d’être unis dans l’Eucharistie ? Sur le plan pastoral, la pratique consistant à interdire la communion au parent non-catholique donne aux enfants l’impression que l’Église pense que leur parent est mauvais.

Traductions

Lorsqu’il dirigeait la Congrégation pour la doctrine de la foi, Joseph Ratzinger, aujourd’hui le pape émérite Benoît XVI, a insisté pour que les textes liturgiques soient traduits mot à mot du latin. Des traducteurs expérimentés et des spécialistes de la liturgie n’étaient pas d’accord et considèrent que la traduction anglaise qui en a résulté est terriblement inadéquate. Une autre traduction, meilleure, a été réalisée en 1998, qui a été approuvée par les conférences épiscopales anglophones mais rejetée par Rome.

Il est plus important que le sens du texte soit respecté que la traduction soit littérale. Il n’y a aucune raison pour que la hiérarchie ne permette pas aux prêtres d’utiliser la traduction de 1998 comme alternative, en lui laissant décider quelle traduction fonctionne le mieux dans sa paroisse. Cette option pourrait être limitée aux paroles du prêtre s’il trop déroutant de changer celle de l’assemblée sans une préparation approfondie.

Messe pré-Vatican II

Après les réformes pauliniennes de la liturgie, on supposait que la messe « tridentine » (ou latine) disparaîtrait. Les évêques ont reçu l’autorité de la supprimer dans leurs diocèses, mais certains se sont accrochées à l’ancienne liturgie (et à l’opposition à Vatican II) jusqu’au schisme.

Benoît XVI a retiré cette autorité aux évêques et a ordonné que tout prêtre puisse célébrer la Messe tridentine quand bon lui semble.

Il est temps de rendre aux évêques l’autorité sur la liturgie tridentine dans leurs diocèses. L’Eglise doit être claire sur le fait qu’elle veut que la liturgie non réformée disparaisse et qu’elle ne l’autorisera que par bonté pastorale envers les personnes âgées qui ne comprennent pas la nécessité du changement. Les enfants et les jeunes ne devraient pas être autorisés à assister à de telles messes.

Prières eucharistiques

La prière eucharistique fait malheureusement l’objet de peu d’attention de la part des fidèles ou de nombreux prêtres qui la « récitent ». Trop nombreux sont ceux qui se concentrent exclusivement sur la consécration du pain et du vin en ignorant le sens de la prière. Il existe actuellement 13 prières eucharistiques approuvées, bien que la plupart des prêtres utilisent la plus courte, la Prière Eucharistique II.

L’Eucharistie s’est développée à partir de l’expérience de la dernière Cène, qui était un repas[1]. En conséquence, les prières eucharistiques ont été modelées sur les prières juives de la Pâque ou du sabbat (Berakah) dites par le père de famille lors du repas. Elles commencent par le souvenir, la reconnaissance et la louange de Dieu pour ses actions en faveur de son peuple. Pour les Juifs, cela commence par la création et inclut les œuvres de Dieu relatées dans l’Ancien Testament.

Comme le repas de la Pâque, l’Eucharistie est un repas sacrificiel[2] par lequel la famille s’unit à Dieu et les uns aux autres. C’est aussi l’occasion de se souvenir et de renouveler leur alliance avec Dieu. Nous rendons grâce à Dieu pour ses actions à travers l’histoire, en particulier pour la vie, la mort, la résurrection et la promesse de retour de Jésus. Par l’Eucharistie, nous renouvelons notre alliance avec le Père par le Christ.

Le pape François accepte la démission d’un cardinal africain conservateur

Plus importante que la transformation du pain et du vin en corps et sang du Christ est la transformation de la communauté en corps du Christ afin que nous puissions vivre l’Alliance que nous avons par le Christ. Nous n’adorons pas Jésus, dans ce sens ; avec Jésus, nous adorons le Père et demandons à être transformés par la puissance de l’Esprit en corps du Christ.

L’Église a besoin de prières eucharistiques plus nombreuses et meilleures, fondées sur notre compréhension renouvelée de l’Eucharistie.

Il serait également bon d’avoir des prières eucharistiques qui utilisent un langage plus biblique. Lorsque la lecture de l’Évangile est tirée de Luc, le prêtre pourrait utiliser une prière eucharistique évoquant le langage et la théologie de Luc. Une « préface » unique pour chaque dimanche reprenant les thèmes des lectures bibliques pourrait également lier plus étroitement la liturgie de la Parole et la liturgie de l’Eucharistie.

D’autres prières eucharistiques pourraient développer d’autres thèmes – la préoccupation de l’Église pour les pauvres, ou pour la justice, la paix, la guérison et l’environnement. Toutes ces nouvelles prières nécessiteraient des tests avant d’être adoptées.

Le baiser de paix

À l’origine, le baiser de paix était donné à la fin de la liturgie de la Parole, où il symbolisait l’accord de la communauté pour s’engager dans ce qu’elle avait entendu dans les Écritures. Avec une explication appropriée, ce serait une bonne idée de proposer cette ancienne pratique comme une alternative facultative à sa place actuelle avant la communion.[3]

Fermentum

Après le Notre Père, le prêtre casse un morceau de l’hostie et le dépose dans la coupe. Dans les temps anciens, les évêques envoyaient plutôt ce morceau, appelé fermentum, aux paroisses de leur diocèse, dont les pasteurs le mettaient dans leur calice comme symbole de communion.

Cette pratique pourrait être relancée pendant la Semaine Sainte, où l’évêque pourrait envoyer le fermentum de la messe chrismale pour que les pasteurs le déposent dans leur calice le Jeudi Saint ou le Dimanche de Pâques. Lors d’occasions spéciales (peut-être les congrès eucharistiques), le pape pourrait partager le fermentum avec les évêques du monde entier, qui le placeraient dans leurs calices.

Et si les relations œcuméniques progressent, le pape pourrait partager le fermentum avec le patriarche œcuménique ou d’autres évêques chrétiens. Les papes ont déjà partagé des anneaux épiscopaux et des crosses avec des évêques non catholiques ; le partage du fermentum serait une prochaine étape logique.

Je doute que je vois beaucoup de ces réformes de mon vivant, mais nous devons continuer à parler de l’avenir de la réforme liturgique. La conversation révélera ce que nous pensons du Christ, de l’Eglise et de notre place dans le monde.

___________________________

A propos de la prochaine étape de la réforme liturgique catholique

Une réponse à Thomas J. Reese SJ

J.P. Grayland

Nouvelle-Zélande

La Croix International

Le prêtre jésuite et auteur américain, Thomas J. Reese, a récemment invité les catholiques à participer à une conversation sur la manière d'imaginer une "deuxième phase" de la réforme liturgique, où le consensus sera transparent, collégial et synodal.

Cette conversation dans les Eglises anglophones doit être globalement diversifiée, notamment parce que la vision du monde catholique aux Etats-Unis est profondément fracturée et politiquement ségréguée.

Contexte

La mission catholique à Aotearoa Nouvelle-Zélande a été établie en 1838 par des missionnaires français pour les ethnies Māori et Tāngata Whenua.

À partir de 1840, l'impact des immigrants irlandais, écossais et anglais a changé les perspectives de la mission. En 1870, la mission était devenue une Eglise de colons irlandais qui, en 1877, avait un système scolaire catholique.

Tout au long du XIXe siècle et au début du XXe siècle, les cadres coloniaux (« euro-centrés ») du culte et de l'ecclésiologie ont mis en place des structures et adopté des attitudes dont nous nous débarrassons actuellement.

Depuis les années 1970, nous avons redécouvert la langue et la tradition anciennes du Te Reo Māori[4]. Nous sommes devenus une nation biculturelle et trilingue et l'Eglise a elle aussi été transformée par ces forces sociales puissantes.

Ceci est vrai pour de nombreuses Eglises de l'ancien Empire anglais, qui est devenu le Commonwealth.

Inculturation

L'inculturation est un phénomène complexe mais pas une "question sans réponse", comme le suggère Reese. C'est une découverte permanente.

Outre la taille, la richesse et l'influence internationale, les points de différence entre les Églises d'Aotearoa Nouvelle-Zélande et des États-Unis sont la présence de la voix indigène et l'exercice du patriotisme.

Lorsque j'étais chercheur invité à l'université Notre Dame[5] en 2000, on m'a demandé de présider l'eucharistie dans la basilique. J'aurais volontiers accepté, mais il y avait une chose : le drapeau national des États-Unis dans le sanctuaire.

Le drapeau, ai-je expliqué, est un emblème nationaliste qui, à l'époque, était un symbole international d'oppression et de militarisme.

Avec le drapeau du Vatican de l'autre côté du sanctuaire, j'ai expliqué que le baptême dans le Christ - et non dans les États-Unis ou le Vatican - devrait marquer les bâtiments liturgiques.

Inutile de dire que les drapeaux n'ont pas été retirés et que je n'ai pas présidé.

Les drapeaux nationaux dans les églises semblent dire : "Voici la preuve de notre appartenance". Ils reflètent le besoin d'acceptation sociale.

Dans la région d'Aotearoa, en Nouvelle-Zélande, un nationalisme d'un autre genre se manifeste dans une « religion civique » lorsqu'il coopte les formes de prière chrétiennes pour créer une religion civique à ses propres fins.

Notre défi - et partout où d'anciennes traditions pré-européennes réapparaissent sous le vernis des catholicismes culturels européens imposés - est de discerner s'il existe une différence théologique entre les anciens rituels et théologies de l'Aotearoa pré-missionnaire et les rites liturgiques de la Nouvelle-Zélande qui trouvent leurs origines dans les rites païens indo-européens, les vêtements byzantins, les conflits tribaux inter-germaniques et la société européenne médiévale.

Il s'agit d'un problème liturgique qui doit être discuté en profondeur de manière ouverte.

Il est difficile de justifier qu'un ensemble de rites soit sacré et que l'autre ait besoin d'être évangélisé. Si l'Évangile est accepté comme la Parole qui s’adresse à la société humaine, il est reçu dans des contextes socioculturels très forts.

Alors que la langue et l'expression culturelle indigènes réapparaissent, les pratiques et les rites liturgiques doivent être capables de s'adapter rapidement.

La demande de réforme des concepts colonialistes et euro-centrés de l’image de Dieu a un impact immédiat sur les textes liturgiques, les rituels et l'architecture des cérémonies.

Dans notre paroisse, nous commençons la Veillée pascale à 5 heures du matin, non seulement parce que les rites disent qu'elle se déroule pendant la nuit, mais aussi parce que le rituel de la vie Māori commence à l'aube avec la Karakia (prière) qui s'adresse à Dieu, au peuple et au jour dans le Mihi Whakatau ou discours de salutation.

L'inculturation liturgique nous met au défi de rencontrer la voix des Premiers Peuples ainsi que la tradition liturgique latine. L'inculturation authentique nous fait dépasser le nationalisme pour aller vers des expressions plus profondes de notre humanité partagée que le nationalisme ne peut fournir.

Je propose ceci comme un élément clé de la conversation à laquelle Thomas Reese nous invite.

Ministère

Le jésuite américain soulève la question de la pénurie de clergé, d'une part, et de la disponibilité des ministres laïcs, d'autre part.

Je pense que ses références à la réconciliation et à l'onction sont des faux-fuyants car ces sacrements sont liés au ministère presbytéral et au pardon des péchés.

Peut-être que le point qu'il soulève est la façon dont le ministère sacramentel et sa théologie sont trop souvent utilisés dans la construction du pouvoir et de l'exclusion.

La façon dont les ministres, les lieux et les droits influent sur les rites sacramentels déborde de la discussion de la pratique liturgique. Les rites sacramentels sont des constructions rituelles qui ne sont pas tombées du ciel, ils ont évolué au fil du temps sous l'effet de multiples influences, qui ne sont pas toutes fondées sur l'Évangile.

Notre pénurie contemporaine de ministres presbytéraux n'est pas un problème liturgique, mais ecclésial. Le rite liturgique de l'ordination ne crée pas la théologie de la prêtrise ; il la reflète.

Il reflète les concepts de pouvoir et d'autorité et leur délégation à des destinataires légitimés. En cela, il ne s'agit pas d'un problème liturgique.

La question liturgique concernant la pénurie de presbytres concerne le « trafic » international du clergé et des séminaristes.

Un prêtre africain est marchandisé lorsqu'il est utilisé par son propre diocèse comme source de revenus internationaux. Il est considéré comme une marchandise par son diocèse d'accueil lorsqu'il est utilisé comme une solution provisoire à une réalité qu'il refuse d'affronter.

La marchandisation du clergé est révélatrice d'une compréhension fonctionnaliste du ministère presbytéral où une approche ritualisée du culte opère (par le biais d'une personne légitimée) souvent aux dépens de l’assemblée.

Le problème est que la communauté est empêchée de célébrer le culte dans toute la mesure de son appel baptismal parce que la liturgie ne permet pas sa participation pleine, consciente et active ; une forme de marchandisation de l’assemblée.

Mondialisation

L'impact de la mondialisation est observable dans les catholicismes dits culturels.

Les catholicismes culturels fondés sur la religiosité populaire sont contestés par les catholicismes  rationnels et vice versa. En conséquence, les catholicismes culturels se sentent malmenés et les nouveaux catholicismes culturels se sentent indésirables.

Il est souvent difficile de distinguer où finit la piété et où commence la superstition dans de nombreux catholicismes culturels où la religion populaire est trop utilisée. Le culte est compromis lorsque la culture est utilisée comme une procuration pour le salut et que le ritualisme est facilement confondu avec la liturgie.

Faire face à la transmission du catholicisme culturel tout en favorisant l'unité au sein d'une paroisse est la réalité quotidienne de nombreux pasteurs. Nous savons que les paroisses ne changent pas, ce sont les paroissiens qui changent.

Rien n'est statique et faire face au changement est épuisant. La plupart du temps, nous devons nous débrouiller seuls pour savoir ce qu'il faut faire ensuite. La diversité dans le culte est une caractéristique de notre expérience contemporaine.

La conversation de Reese porte sur la question de savoir si le rite latin présumé unique doit disparaître. Doit-il être remplacé par des rites locaux dans une catholicité occidentale  - donc la création de nouveaux rites et de prières eucharistiques dans les langues et les coutumes des Églises locales ?

La prière eucharistique

L'ancienne tradition "prier du mieux qu'on peut" n’est plus à l’ordre du jour car il n’y a pas de bonnes et de mauvaises façons de prier. Je ne crois pas que nous ayons besoin de plus de prières eucharistiques, comme le suggère Reese. Mais nous avons besoin de prières écrites dans le langage de l'Église locale.

L'absurdité des prières eucharistiques suisses traduites de l'allemand au latin, pour être ensuite retraduites en allemand, est révélatrice du problème auquel nous sommes confrontés.

Ce problème ecclésial est aussi un problème liturgique. Reese a identifié un problème clé pour la prière liturgique qui mérite une discussion plus approfondie : si la prière de l'assemblée n'est pas "transformatrice de la communauté", alors elle est inauthentique.

Traductions

Les commentaires de Reese sont tout à fait à propos ici.

La traduction anglaise actuelle est à peine anglaise ! Elle a toutes les caractéristiques d'une approche « idéologique et stalinienne » de la langue qui marque une période de l'histoire de l'Église et de la liturgie.

C'est dans cette période de l'histoire que s'inscrivent Summorum Pontificum [6]et sa note explicative. Ils sont révélateurs de ce qui se passe lorsque la relation entre la lex orandi et la lex credendi [7]devient politisée.

Ceux qui célèbrent à la fois la forme ordinaire et la forme extraordinaire le font uniquement parce qu'ils ne comprennent l'ecclésiologie d'aucune des deux. Ce n'est pas un problème liturgique, mais il est exploité liturgiquement.

Le problème clé de la traduction n'est pas la traduction elle-même, mais le processus de sa création. Dans l’histoire des conférences épiscopales et des personnes importantes, puissantes et riches ont fait pression sur des épiscopats plus petits, plus pauvres et moins compétents.

La traduction anglaise actuelle du Missel romain est un exemple de théopolitique, et non de liturgie.

Baiser de paix et Fermentum

La place du baiser de paix a été discutée pendant le pontificat de Benoît XVI en vue de le déplacer avant les rites de préparation. Comme sa place originale dans le rite romain était plus probablement avant la communion (bien que ce ne soit pas absolument clair), la décision a été de le garder à cet endroit.

Je pense que le Fermentum est un signe d'union dépassé. Un signe plus riche serait le partage de l'Eucharistie elle-même et un nouveau service du Vendredi saint destiné à rassembler toutes les communautés chrétiennes.

Œcuménisme

L'œcuménisme pratique est déjà à l'œuvre.

Dans les paroisses allemandes où j'ai exercé mon ministère avant la COVID, il y avait des services religieux hebdomadaires - alternativement luthériens et catholiques - dans les maisons de repos locales et dans des communautés spécifiques.

Dans les maisons de repos, tous les résidents assistaient et recevaient la communion, quelle que soit leur confession baptismale. Ces octogénaires semblaient tout à fait satisfaits de cet arrangement ; seuls les prêtres - comme moi - étaient un peu déstabilisés.

Les laïcs qui poussent le clergé, l'Église et la liturgie à évoluer ce n’est pas nouveau ; je pense plutôt que c'est la norme.

La façon dont on comprend l'œcuménisme dépend de la façon dont on comprend le baptême.

La phase suivante

Une deuxième phase nécessite un changement de langage.

"Liturgie", pour trop de gens, signifie « divertissement rituel », qui est incapable de conduire à une participation pleine, consciente et active à l'œuvre salvatrice de Dieu.

La liturgie est un divertissement lorsqu'elle est assimilée à de beaux chants, de belles œuvres d'art, des vêtements accrocheurs, des nuages d'encens, de super homélies ou des sermons traditionnels, etc. que les présidents soient « cool » ou conservateurs.

La plupart de nos disputes liturgiques portent sur ces "trucs" ; nous débattons d'éléments qui sont essentiellement ritualistes, fonctionnalistes et consuméristes. En conséquence, notre culte est transactionnel et non transformateur, tout comme notre ecclésiologie.

Lorsque l'ecclésiologie et la liturgie ne sont pas issues de la leitourgia, de la martyria et de la diakonia[8], nous n'avons que des rituels.

La profondeur de la leitourgia nous oblige à passer sous le vernis des rituels, des vêtements et de toutes ces sottises qui passent pour de la "liturgie", pour arriver au lieu qui permet au culte d'être un "service de Dieu" (service de Dieu, service par Dieu, service à Dieu).

J.P. Grayland est prêtre du diocèse de Palmerston North (Nouvelle-Zélande) depuis près de trente ans. Son dernier livre s'intitule : « Les catholiques : prière, foi et diversité dans un monde sécularisé » - Catholics. Prayer, Belief and Diversity in a Secular Context (TeHepara Pai, 2020).

https://international.la-croix.com/news/religion/imaging-of-the-next-stage-of-catholic-liturgical-reform/14231

The future of Catholic liturgical reform

Other than sex, nothing is more heatedly debated in the Catholic Church than the liturgy.

April 13, 2021

By Thomas Reese, sj

RNS, Religion News Service

Other than sex, nothing is more heatedly debated by Catholics than the liturgy. Everyone has strong opinions based on years of personal experience.

In the 1960s and ’70s, Pope Paul VI implemented revolutionary liturgical reforms laid out by the Second Vatican Council, but after his death in 1978, the Vatican put a stop to the changes. It is now time for a second phase.

In a previous column, I recommended that the Congregation for Divine Worship and the Discipline of the Sacraments in Rome update the process by which it considers liturgical questions. I argued for more transparency and consultation in keeping with the principle of collegiality promoted by Vatican II and the principle of synodality promoted by Pope Francis.

The purpose of a transparent and collegial process is to develop good liturgy that is supported by a consensus within the community.

In this column, I offer my own ideas on improving liturgy as an attempt to get the conversation going, inviting liturgical scholars and others to consider my proposals (transparently and collegially).


RELATED: Visitation of Vatican liturgy office could lead to liturgical reform


Inculturation

The Roman rite was developed in Italy and Western Europe centuries ago. St. John Paul II wrote beautifully about the importance of inculturating Christianity — grounding it in cultures beyond its European base. The unanswered question is how to carry out inculturation in concrete terms in the liturgy today.

Each bishops’ conference needs to be encouraged to gather scholars, poets, musicians, artists and pastors to develop liturgies for their specific cultures. When liturgy is out of touch with local culture, it becomes boring and dies. These new liturgies need to be beta tested before adoption. 

Ministry

Bishops’ conferences should discuss whether new liturgical ministries are needed and who may be called to perform liturgy. Can the work of liturgy be separated from the work of administration? Do all liturgical leaders have to be celibate, male, full-time employees? Can a deacon or layperson anoint the sick or hear confessions? In an age of declining numbers of priests, such questions must be faced.

Ecumenism

Besides liturgical renewal, Vatican II emphasized improving relations with other Christian churches. One way to do that is to move our liturgical ceremonies closer together. Is the Eucharist a sign of the existing unity among churches, or can it also be a means of fostering unity? The former excludes intercommunion; the latter does not.

The church might also allow Catholics’ spouses to share Communion if they share our faith in the Eucharist. In 2015, a Lutheran asked Francis what she should do at Communion when she joins her Catholic husband at Mass. The pope answered sympathetically, but indicated his reluctance to changing church policy. He ended by saying, “Talk to the Lord and then go forward.” Many took this to mean the woman should follow her conscience.

Theologically, if a couple is united in the sacrament of matrimony, how can we not allow them to be united at the Eucharist? Pastorally, the practice of barring the non-Catholic parent from Communion gives the children the impression that the church thinks their parent is a bad person.

Translations

When he headed the Congregation for the Doctrine of the Faith, Joseph Ratzinger, now Pope Emeritus Benedict XVI, insisted that liturgical texts be translated word for word from the Latin. Experienced translators and liturgical scholars disagreed, and consider the resulting English translation woefully inadequate. There was another, better translation done in 1998, which was approved by the English-speaking bishops’ conferences but rejected by Rome.

It is more important that the meaning of the text be communicated clearly than that the translation be literal. There is no reason the hierarchy could not allow priests to use the 1998 translation as an alternative, allowing the priest decide which translation works best in his parish. This option would be limited to the priest’s prayers at Mass, since it would be too confusing to change the people’s responses without extensive preparation.

Pre-Vatican II Mass

After the Pauline reforms of the liturgy, it was presumed that the “Tridentine” or Latin Mass would fade away. Bishops were given the authority to suppress it in their dioceses, but some people clung to the old liturgy to the point of schism.

Benedict took away the bishops’ authority and mandated that any priest could celebrate the Tridentine Mass whenever he pleased.

It is time to return to bishops the authority over the Tridentine liturgy in their dioceses. The church needs to be clear that it wants the unreformed liturgy to disappear and will only allow it out of pastoral kindness to older people who do not understand the need for change. Children and young people should not be allowed to attend such Masses.

Eucharistic prayers

The Eucharistic prayer is sadly given little attention by the faithful or many priests reciting it. Too many focus exclusively on the consecration of the bread and wine while ignoring the meaning of the prayer. There are currently 13 approved Eucharistic prayers, though most priests use the shortest, Eucharistic Prayer II. 

The Eucharist developed out of the experience of the Last Supper, which was a Passover meal. As a result, Eucharistic prayers were modeled on the Jewish Passover or Sabbath prayers (Berakah) said by the father of a family at the meal. They begin by remembering and giving thanks and praise to God for his actions on behalf of his people. For Jews, that begins with creation and includes God’s works recounted in the Old Testament.

Like the Passover meal, the Eucharist is a sacrificial meal through which the family is united with God and one another. It is also an opportunity to remember and renew their covenant with God. We give thanks to God for his actions through history, especially for Jesus’ life, death, resurrection and promise to return. Through the Eucharist we renew our covenant with the Father through Christ.


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More important than the transformation of the bread and wine into the body and blood of Christ is the transformation of the community into the body of Christ so we can live out the covenant we have through Christ. We do not worship Jesus, in this sense; with Jesus we worship the Father and ask to be transformed by the power of the spirit into the body of Christ.

The church needs more and better Eucharistic prayers based on our renewed understanding of the Eucharist. 

It would also be nice to have Eucharistic prayers that use more biblical language. When the Gospel reading is from Luke, the priest could use a Eucharistic prayer evoking the language and theology of Luke. A unique “preface” for each Sunday that picked up themes from the Scripture readings could also tie the Liturgy of the Word and the Liturgy of the Eucharist more closely together.

Other Eucharistic prayers might develop other themes — the church’s concern for the poor, or for justice, peace, healing and the environment. All of these new prayers would require beta testing before adoption. 

Kiss of peace

Originally, the kiss of peace occurred at the conclusion of the Liturgy of the Word, where it symbolized the agreement of the community to commit itself to what it had heard in the Scriptures. With proper explanation, it would be a good idea to provide this ancient practice as an optional alternative to its current place before Communion.

Fermentum

After the Lord’s Prayer, the priest breaks off a piece of the host and drops it into the cup. In ancient times bishops instead sent this piece, called the “fermentum,” to parishes in their dioceses, whose pastors would put it in their chalices as a symbol of communion. 

The practice could be revived during Holy Week, when the bishop could send the fermentum from Chrism Mass, in Holy Week, for pastors to drop in their chalices on Holy Thursday or Easter Sunday. On special occasions (perhaps Eucharistic Congresses), the pope could share fermentum with bishops around the world, who would place it in their chalices.

And as ecumenical relations improve, the pope might share the fermentum with the Ecumenical Patriarch or other Christian bishops. Popes have already shared episcopal rings and croziers with non-Catholic bishops; sharing the frementum would be a logical next step.

I doubt I will see many of these reforms in my lifetime, but we need to begin talking about the future of liturgical reform. The conversation will reveal what we think about Christ, the church and our place in the world.

Imaging of the next stage of Catholic liturgical reform

A response to Thomas J. Reese SJ

By J.P. Grayland

New Zealand

The American Jesuit priest and author, Thomas J. Reese, recently invited Catholics to join a conversation on how to imagine a "second phase" of liturgical reform, where consensus is transparent, collegial and synodal.

This conversation in the English-speaking Churches needs to be globally diverse, not least of all, because the United States Catholic worldview is deeply fractured and politically segregated.

ContextThe Catholic mission to Aotearoa New Zealand was established in 1838 by French missionaries for Māori, the Tāngata Whenua.

From 1840 on, the impact of Irish, Scots and English immigrants changed the mission's outlook. By 1870 the mission had become an Irish settler Church that by 1877 had a Catholic school system.

Throughout the nineteenth and early twentieth centuries, Eurocentric colonial frameworks of worship and ecclesiology formed structures and attitudes which we are now shedding.

Since the 1970s we have been rediscovering the ancient language and tradition of Te Reo Māori. We have become a bi-cultural and tri-lingual nation and the church too has been changed through these strong, social forces.

This is true for many churches of the previous English Empire, that is now the Commonwealth of Nations.

InculturationInculturation is a complex but not an "unanswered question", as Reese suggests. It is an ongoing discovery.

wo points of difference between the Churches of Aotearoa New Zealand and the United States, apart from size, wealth and international influence, are the presence of the indigenous voice and the exercise of patriotism.

When I was a visiting scholar at Notre Dame University in 2000, I was asked to preside at Eucharist in the basilica. I would have readily accepted, but for one thing -- the United States National flag in the sanctuary.

The flag, I explained, is a nationalist emblem which, at that time, was an international symbol of oppression and militarism.

Along with the Vatican flag on the other side of the sanctuary, I explained that baptism into Christ -- and not into the United States or the Vatican -- should mark liturgical buildings.

Needless to say, the flags were not removed, and I did not preside.

National flags in churches seem to say: "here's proof we belong." They reflect the need for social acceptance.

In Aotearoa New Zealand nationalism of another sort is seen in civic religion when it co-opts Christian prayer forms to create civic religion for its own ends.

Our challenge—and wherever ancient pre-European traditions are re-emerging from under the gloss of imposed European cultural catholicisms— is to discern if there is a theological difference between the ancient rituals and theologies of pre-missionary Aotearoa and the liturgical rites of New Zealand that trace their origins to Indo-European pagan rites, Byzantine vesture, inter-Germanic tribal conflicts and medieval European society.

This is a liturgical problem that needs to be discussed in creative detail.

Justifying one set of rites as sacred and the other as in need of evangelization is difficult. While the Gospel is accepted as the Word that critiques human society, it is also delivered in very strong social-cultural wrappings.

As indigenous language and cultural expression re-emerge, liturgical practices and rites must be capable of sometimes rapid adaptation.

The demand to reform colonialist, Eurocentric concepts of God has an immediate impact on liturgical texts, rituals and architecture.

In our parish we begin the Easter Vigil at 5 am, not only because the rites direct that it should take place during the night, but because the ritual of Māori life begins at dawn with Karakia (prayer) that addresses God, the people and the day in the Mihi Whakatau or speech of greeting.

Liturgical inculturation challenges us to encounter the voice of the First Peoples as well as the Latin liturgical tradition. Authentic inculturation moves us beyond nationalism to deeper, more profound expressions of our shared humanity than nationalism can provide.

I would offer this as a key element of the conversation into which Thomas Reese is welcoming us.

MinistryThe American Jesuit raises the question of clergy shortage,on the one hand, and the availability of lay ministers, on the other.

I think his references to reconciliation and anointing are red herrings because these sacraments are related to presbyterial ministry and the forgiveness of sin. These are not, essentially, gender specific.

Perhaps the point he is raising is how sacramental ministry—and its theology— is too often used in the construct of power and exclusion?

The way we use sacramental rites to demarcate people, places and rights flows over into the discussion of liturgical practice. Sacramental rites are ritual constructs that did not fall from heaven, they have evolved over time through multiple influences, not all of which are Gospel-based.

Our contemporary scarcity of presbyterial ministers is not a liturgical problem; it is an ecclesial one. The liturgical rite of ordination does not create the theology of priesthood; it reflects it.

It reflects the concepts of power and authority and their delegation to legitimated recipients. In this, it is not a liturgical problem.

The liturgical question concerning the shortage of presbyters is the—pre-Covid—commodification and international trafficking of clergy and seminarians.

A priest from Africa is commodified when he is used by his own diocese as a source of international income. He is commodified by his host diocese when he is used as a stop-gap solution for a reality they refuse to face.

The commodification of clergy is indicative of a deeper functionalist understanding of presbyterial ministry—dislocated from context—where a ritualistic approach to worship is operative (through a legitimated person) often at the expense of parishioners.

The liturgical problemis that the local community is inhibited from worshipping to the fullest extent of its baptismal call because their gathering is not driven by the value of their full, conscious and active participation, but by their own commodification.

GlobalizationThe impact of globalization is observable in competing cultural catholicisms.

Cultural catholicisms that are based in popular religiosity are challenged by more rational catholicisms and vice versa. As a result, established cultural catholicisms are left feeling battered and "new" cultural catholicisms feel unwanted.

It is often hard to distinguish where piety ends and superstition begins in many cultural catholicisms where popular religion is too heavily used. Worship is compromised where culture is used as a proxy for salvation and ritualism is too easily confused for liturgy.

Dealing with the transmission of cultural catholicism while fostering unity within a parish,is the daily reality of many pastors. We know that parishes do not change; parishioners do.

Nothing is static and dealing with change is exhausting. For the most part we have to work out for ourselves what to do next.

Diversity in worship is a hallmark of our contemporary experience.

Atopic for Reese's conversation is whether the single presumptive Latin Rite is ended— replaced by many local rites in the catholicity of the "Western Church"— and if this justifies creating new rites and Eucharistic Prayers that are expressive of their local Church's, languages and customs.

Eucharistic Prayer

The ancient tradition of "praying as best as one can" is long gone, and the reason for this lies in an over reliance on the notion of illicit and licit ways of praying.I do not believe we need more Eucharistic Prayers, as Reese suggests. But we do need prayers written in the language of the local Church.

The nonsense of the Swiss Eucharistic Prayers being translated from German into Latin, only to be translated back into German, is indicative of the problem we face.

This ecclesial problem is also a liturgical one. Reese has identified a key problem for liturgical prayer that bears greater discussion: if the liturgical prayer of the assembly is not "transformative of the community", then it is inauthentic.

TranslationsReese's comments are totally in order here.

The present English translation is barely English! It has all the hallmarks of an ideological, Stalinist approach to language that defines a period of Church and liturgical history.

Into this period of history goes Summorum Pontificum and its explanatory note. They are indicative of what happens when the relationship between lex orandi and lex credendi becomes politicized.

Those who celebrate both the ordinary and extraordinary forms do so only because they understand the ecclesiology of neither. This not a liturgical problem, but it is exploited liturgically.

The key issue with the translation is not the translation itself, but the process of its creation. The bullying by large, powerful and wealthy episcopal conferences and individuals is part of the story, as is the acquiesce by smaller, poorer and less skilled episcopates.

The current English translation of the Roman Missal is an example of theopolitics, not liturgy.

Kiss of Peace and Fermentum

The place of the Kiss of Peace was discussed during the pontificate of Benedict XVI with a view to moving it before the preparation rites. Because its original place in the Roman Rite was more likely before communion (though is not absolutely clear), the decision was to keep it there.

I think the Fermentum is a superseded sign of union. A richer sign would be the sharing of the Eucharist itself and a new Good Friday service designed to bring all Christian communities together.

EcumenismPractical ecumenism is already operative.

In the German parishes where Iministered pre-Covid, there were weekly religious services—alternatively Lutheran and Catholic— in local rest homes and in specific communities.

In the rest homes all the residents attended and received communion, irrespective of their baptismal denomination. These octogenarians seemed to be quite pleased with this arrangement; it is only priests—like me—that got a little unsettled.

Laity leading clergy and changing the Church and liturgy is not new; I rather think it is the norm.

How ecumenism is understood depends on how baptism is understood.

The next phase A second phase needs a language change.

"Liturgy", for too many people, means ritual entertainment, which is incapable of leading to full, conscious and active participation in God's saving work, or leitourgia.

Liturgy is entertainment when it is equated with nice singing, beautiful artistry, snappy vestments, clouds of incense, super homilies or traditional sermons, eucharistic piety and cool or conservative presiders.

Most of our "liturgical arguments" are over this "stuff" and we debate elements that are essentially ritualistic, functionalist and consumerist. As a result, our worship is transactional and not transformative, just like our ecclesiology.

Where ecclesiology and liturgy do not grow out of leitourgia, martyria and diakonia we only have rituals.The profundity of leitourgia forces us below the veneer of ritual prancing, pointy hats and all that silly stuff that passes for "liturgy", to the place that enables worship to be "God-service" (service-of-God, service-by-God, service-to-God).J.P. Grayland has been a priest of the Diocese of Palmerston North (New Zealand) for nearly thirty years. His latest book is titled: Catholics. Prayer, Belief and Diversity in a Secular Context (TeHepara Pai, 2020).

Read more at: https://international.la-croix.com/news/religion/imaging-of-the-next-stage-of-catholic-liturgical-reform/14231


[1] Peut-être de la Pâque -les exégètes sont divisés à ce sujet, les évangiles n’étant pas clairs- mais certainement un repas chargé du sens de la nouvelle Pâque. NdT

[2] Mais pas dans le sens que lui donne l’AT. NdT

[3] Il est aussi possible de le déplacer après la communion, signifiant l’engagement à la suite du partage du pain. NdT

[4] Langue maori

[5] South Bend, Indiana

[6] Motu proprio publié le 7 juillet 2007, par lequele le pape Benoît XVI a redéfini le cadre juridique de la poursuite de la célébration du rite romain en vigueur en 1962

[7] La loi de la prière est la loi de la foi (On prie comme on croit)

[8] Ces trois mots en grec ont en commun le sens de « service »

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