Statistiques diocésaines et ravaudage
Statistiques diocésaines et ravaudage
Le 30 avril, dans sa rubrique actualités, le site du diocèse publiait les « Nominations dans le diocèse pour septembre 2020 ».
Une sorte de “mercato” diocésain selon Zorobabel. Et comme ce dernier a une calculette à statistiques branchée sur son cerveau, il ne peut pas s’empêcher de vous faire part de ses constatations et réflexions.
En 2016 on comptait 94 paroisses[1]. En septembre 2020 il y en aura 82.
Au 1er janvier 2016 il y avait 204 prêtres au service des paroisses (quel que soit leur âge) ; au 1er janvier 2020 il y en avait 175. En septembre 2020 il y en aura 161 selon la liste du 30 avril[2]. Soit une décrue de 20 % en 5 ans et de 8 % cette seule année !
La liste du 30 avril indique qu’au total 7 prêtres diocésains n’auront plus de fonction paroissiale (dont 5 départs en retraite) ainsi que 7 prêtres non-diocésains (dont 6 étrangers). Notons au passage qu’un curé de 91 ans est désormais déchargé de ses fonctions !
Face à cette situation le diocèse continue à faire feu de tout bois : chacun des vicaires généraux est désormais administrateur de paroisses, un prêtre est nommé vicaire pour 5 paroisses différentes (soit 73 clochers), des paroisses perdent des vicaires, d’autres des auxiliaires, une son curé…
La nomination de coordinatrices paroissiales assistées d’un prêtre modérateur dans des paroisses sans curé se poursuit. Une coordinatrice paroissiale de ce type avait déjà été nommée en septembre 2019 ; de nouveau, cette année, deux autres le sont ; ces femmes prennent donc place dans la gouvernance de notre église diocésaine. Zorobabel se réjouit et applaudit.
La liste des prêtres multi-paroisses - qu’ils soient curés, administrateurs, auxiliaires, vicaires ou modérateurs - n’arrête pas de s’allonger d’année en année. Eh oui, quand le tissu craque de toute part on tire les fils, on les dédouble, on les croise : on fait du ravaudage.
Il est possible qu’un jour on songe à tisser du neuf. Il faudrait s’en préoccuper très rapidement : sur les 175 prêtres au service des paroisses, 32 ont plus de 75 ans (ils ont en moyenne 83 ans). En ces temps pandémiques un très gros accroc pourrait vite survenir !
La crise sanitaire que nous vivons n’est-elle pas une occasion d’inventer de nouvelles façons de vivre en paroisse ?
Le diocèse ‘’d’après‘’ ne devrait-il pas être quelque peu différent de celui ‘’d’avant’’ ?
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