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17 janv. 2019 - Mon Eglise, dit le Christ...

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  • Le 17/01/2019
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Je suis un fervent de cette lettre hebdomadaire (petite - 3 minutes à lire, montre en main, affirment ses jeunes auteurs - mais souvent défrisante) qui s’appelle PRIXM et dont la rédaction s’appuie sur le programme de recherche BEST (la Bible En Ses Traditions) de l’Ecole biblique de Jérusalem.

La dernière lettre nous emmène sur les routes de l’Epiphanie.

Ses rédacteurs ont déniché un texte de G. Bernanos de 1943 : je ne résiste pas à l’envie de vous le faire partager. Bernanos fait ainsi parler le Christ :

« Dès le commencement, mon Eglise a été ce qu’elle est encore, ce qu’elle sera jusqu’au dernier jour, le scandale des esprits forts, la déception des esprits faibles, l’épreuve et la consolation des âmes intérieures, qui n’y cherchent que moi. Oui, frère Martin, qui m’y cherche m’y trouve, mais il faut m’y trouver, et j’y suis mieux caché qu’on ne le pense, ou que certains de mes prêtres prétendent vous le faire croire, plus difficile encore à découvrir que dans la petite étable de Bethléem, pour ceux qui ne vont pas humblement vers moi, derrière les mages et les bergers. Car c’est vrai qu’on m’a construit des palais avec des galeries et des péristyles sans nombre, magnifiquement éclairés jour et nuit, peuplés de gardes et de sentinelles, mais pour me trouver là, comme sur la vielle route de Judée ensevelie sous la neige, le plus malin n’a encore qu’à me demander ce qui lui est seulement nécessaire : une étoile et un cœur pur. »

Je vous laisse déguster.

Ce texte est tiré de « Frère Martin », quelques pages qui auraient dû être le début d’un livre de Bernanos sur Martin Luther et dont il avait égaré le manuscrit. Elles ont été publiées par la revue Esprit, dans le no 183 d’octobre 1951.

 

Zorobabel

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